Quand la communication dérape
Lorsque la communication se détériore, ce n’est presque jamais parce que les faits sont faux, mais plutôt parce que le ton, le cadrage ou l’intention deviennent défensifs. Dans un contexte municipal ou interorganisationnel, cela se produit lorsqu’un message cherche à prouver qui a raison au lieu de montrer comment avancer. Le résultat est souvent le même : les lecteurs perçoivent du blâme, les relations se tendent et le dialogue se transforme en justification plutôt qu’en collaboration. Même une information exacte peut paraître accusatrice si elle manque d’empathie ou d’équilibre.
Quand nous communiquons avec clarté et empathie
Prendre le temps de rédiger un message avec clarté, responsabilité et respect change tout. L’objectif passe de la défense d’une position à la construction d’une compréhension commune. Un ton professionnel et empathique invite l’autre partie, ainsi que le public, à percevoir un but partagé plutôt qu’un différend. Les faits demeurent les mêmes, mais l’intention devient constructive : reconnaître les défis, admettre la responsabilité partagée et mettre l’accent sur la coopération future. Ce faisant, nous renforçons la confiance et incarnons une gouvernance à laquelle les citoyens peuvent croire.
Comment évaluer le ton avant de communiquer
Avant qu’un message ne quitte le bureau, prenez un moment pour le relire à travers trois angles : la clarté, l’équilibre et l’intention.
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Clarté : Une personne extérieure comprendrait-elle ce qui est dit et pourquoi cela importe ?
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Équilibre : Le message reconnaît-il, même brièvement, la perspective ou les contraintes de l’autre partie ?
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Intention : Le ton favorise-t-il la confiance et le dialogue, ou ferme-t-il la porte ?
Une communication équilibrée ne cherche ni à éviter la responsabilité ni à obtenir la justification. Elle traite les lecteurs comme des partenaires dans un effort commun, et non comme un public témoin de différends internes. Lorsqu’une institution publique adopte cette habitude réflexive, chaque clarification devient une occasion de renforcer la transparence, le respect mutuel et la crédibilité — les fondations d’une gouvernance efficace.
Accès à la plage pour les non-résidents de Val-Bonheur
– Précisions –
La Municipalité de Val-Bonheur souhaite clarifier la situation concernant l’accès à la plage municipale pour les citoyens du Canton du Ruisseau-Saule. Certains renseignements inexacts ont malheureusement été relayés dans les médias au cours des derniers jours, nécessitant une mise au point.
L’accès à la plage de Val-Bonheur demeure possible pour les résidents des municipalités voisines, moyennant des frais lorsque leur municipalité n’a pas conclu d’entente. Il est important de rappeler que les citoyens de Val-Bonheur financent leurs services de loisirs par leurs taxes municipales, ce qui explique qu’ils bénéficient d’un accès gratuit à la plage.
L’entente intermunicipale de loisirs signée en mai 2019 (suivant une résolution adoptée à l’unanimité en mars 2019, incluant M. Fontaine, maire actuel du Canton du Ruisseau-Saule) prévoyait l’unification des offres de loisirs des deux municipalités. L’entente définissait l’offre de services du Canton du Ruisseau-Saule comme suit :
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Programmation d’automne, d’hiver et de printemps
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Camp de jour estival
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Cinéma en plein air
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Chorale
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Fête familiale en juin
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Carnaval d’hiver
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Descente de la rivière
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Comité des commerçants (activité conjointe)
En contrepartie, Val-Bonheur devait offrir les services suivants :
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Plage (baignade et cours de natation)
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Cours de voile
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Tennis libre
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Patinoire et sentier glacé
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Concerts d’été au parc Dreamland
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Célébrations de la Fête du Canada
L’entente prévoyait un partage égal des coûts pour la prestation des activités, les salaires, les contingences, les activités libres et la réalisation d’événements. La Municipalité de Val-Bonheur déplore les déclarations du maire Fontaine dans les médias, puisque l’entente était claire quant à la répartition des coûts liés aux activités réalisées. Il est à noter que la patinoire a été montée et ouverte chaque année, bien que les conditions de glace dépendent toujours des caprices de la météo.
En 2023 et 2024, l’inflation post-COVID a créé des difficultés pour attirer et retenir des sauveteurs qualifiés. Il convient aussi de mentionner que la plage de Willowmere, à Silverbrook, a connu des difficultés similaires de recrutement, réduisant les heures de surveillance. Le sujet des salaires des sauveteurs avait été abordé dès 2022 lors d’une rencontre du comité des loisirs (élus et directions des deux municipalités), où il avait été convenu que, même si les revenus de la plage étaient inférieurs aux dépenses, il était essentiel d’assurer une surveillance adéquate par des sauveteurs qualifiés pour garantir la sécurité du public et le maintien des cours de natation. L’an dernier, 391 citoyens du Canton du Ruisseau-Saule ont profité gratuitement de la plage de Val-Bonheur (bien que le Canton soit copropriétaire d’une portion de la plage de Willowmere).
Il est tout à fait normal que les non-résidents paient certains frais pour accéder à des services de loisirs financés par les résidents de Val-Bonheur lorsque leur municipalité n’a pas d’entente valide leur donnant accès gratuitement à ces services.
Jusqu’à récemment, une entente entre le Canton du Ruisseau-Saule et Val-Bonheur précisait le partage des dépenses liées aux services de loisirs et à l’utilisation de la plage par les citoyens des deux municipalités. Seules les activités effectivement réalisées ont été facturées au Canton du Ruisseau-Saule, conformément à l’entente signée en 2019 et renouvelée automatiquement en 2021 et en 2023.
En février 2025, les directions se sont rencontrées pour convenir d’une stratégie de renouvellement de l’entente (à la suite de la résolution du Canton du Ruisseau-Saule mettant fin à l’accord), dans l’intérêt des utilisateurs. L’administration du Canton devait transmettre une proposition d’entente mise à jour, mais celle-ci n’a jamais été reçue. À ce jour, Val-Bonheur demeure ouverte à la discussion, mais attend toujours une proposition de la part du Canton du Ruisseau-Saule.
Accès à la plage et entente intermunicipale de loisirs : précisions et prochaines étapes
Val-Bonheur, juin 2025
Chères citoyennes, chers citoyens de Val-Bonheur et du Canton du Ruisseau-Saule,
Au cours des dernières semaines, plusieurs échanges ont porté sur l’accès à la plage municipale de Val-Bonheur et sur le renouvellement de notre entente intermunicipale de loisirs. Afin d’assurer une information claire et transparente, la Municipalité souhaite préciser la situation actuelle et présenter les prochaines étapes envisagées.
Contexte
Depuis 2019, Val-Bonheur et le Canton du Ruisseau-Saule collaborent dans le cadre d’une entente de loisirs partagée permettant aux résidents des deux communautés de profiter d’un large éventail d’activités et d’infrastructures : baignade et cours de natation, tennis, concerts et événements saisonniers. L’esprit de cette entente était simple : les petites municipalités peuvent offrir davantage lorsqu’elles unissent leurs efforts.
Un contexte en évolution
Au fil des années, le contexte opérationnel a évolué pour les deux municipalités. La hausse des coûts, la rareté de main-d’œuvre et les pressions post-pandémiques ont eu un impact sur la prestation de certains services, notamment la gestion de la plage et la disponibilité de sauveteurs qualifiés. Chacune a dû s’ajuster de façon responsable dans les limites de ses ressources.
Au début de l’année 2025, le Canton du Ruisseau-Saule a mis fin à l’entente précédente, avec la volonté d’en revoir les modalités afin de l’adapter aux réalités actuelles. Des rencontres ont eu lieu en février pour amorcer ce processus, mais aucune proposition finale n’a encore été reçue. Val-Bonheur demeure entièrement ouverte au dialogue et à la collaboration afin d’assurer un accès équitable et sécuritaire pour les citoyens des deux collectivités.
Accès actuel à la plage
Les résidents des municipalités voisines, y compris ceux du Canton du Ruisseau-Saule, sont toujours les bienvenus à la plage de Val-Bonheur. Comme pour d’autres services intermunicipaux, des frais d’utilisation s’appliquent lorsqu’aucune entente de partage des coûts n’est en vigueur. Ces frais contribuent à couvrir une partie des coûts d’exploitation autrement assumés par les taxes municipales des résidents de Val-Bonheur.
Engagement envers la collaboration
Les deux municipalités partagent les mêmes priorités : favoriser le bien-être collectif, maintenir l’accès aux espaces récréatifs et assurer une gestion responsable des fonds publics. Même si certaines interprétations passées ont pu entraîner des incompréhensions, nous reconnaissons que notre objectif commun — collaborer pour le bénéfice de nos citoyens — demeure inchangé.
Val-Bonheur souhaite reprendre les discussions avec le Canton du Ruisseau-Saule afin d’envisager une entente renouvelée qui tienne compte des réalités d’aujourd’hui tout en préservant l’esprit de partenariat qui a si bien servi nos communautés.
Veuillez agréer nos salutations distinguées,
L’administration de la Municipalité de Val-Bonheur
